Parler du handicap : "Je fais ma part"
Connaissez-vous l’histoire du petit Colibri ? « Un feu dévastateur se déclenche sur la terre, qui se propage à grande vitesse de village en village, de forêt en forêt… Les hommes courent, s’empressent, mais rapidement n’ont plus qu’une hâte : s’éloigner et se mettre à l’abri. Dans le ciel, un petit colibri s’affaire. Il vole de feuille en feuille, très haut, à la recherche de la moindre goutte d’eau. Dès qu’il en saisit une, au creux d’une feuille ou d’une souche, il la met dans son bec et va la projeter sur le feu. Et le manège recommence, le petit colibri s’affaire, toujours plus rapide et concentré sur sa tâche. Un homme qui l’aperçoit le rappelle à l’ordre « Petit colibri, mais pourquoi t’affaires-tu ainsi ? Tu vois bien qu’à toi tout seul, tu n’éteindras pas le feu. » Et le petit colibri répond : « je fais ma part » ».
Je suis valide, en pleine santé et si aujourd’hui je parle de handicap c’est que j’ai envie de concourir à changer nos mentalités et notre regard sur le handicap...
...et sur les personnes en situation de handicap. Nous rendre moins frileux à l’évocation du sujet... Le handicap j’y suis sensibilisée car il concerne quelqu’un de ma famille d’une part, et d’autre part je le côtoie quotidiennement dans le milieu professionnel. Mais le handicap pourrait tout aussi bien me concerner un jour, même de manière temporaire, ou bien vous concernez ! N’y soyons donc pas insensible !
Alors oui j’ai envie de parler de handicap pour banaliser le sujet
car je suis convaincue que c’est le bon moyen d’ôter l’étiquette, d’éviter la stigmatisation, de faire sauter la frontière et de faciliter l’intégration des personnes en situation de handicap. Est-ce utopique de vouloir qu’un jour qu’il n’y ait plus ni de différence ni d’indifférence ? Que les personnes en situation de handicap aient accès à un quotidien facilité, qu’il y ait moins de barrières telles qu’elles soient, car en fin de compte, avec ou sans handicap on est tous des êtres humains. Soyons des petits colibris, faisons tous notre part, même infime soit-elle. A bientôt pour reparler de handicap